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Casser les rouages de la captation de rentes au sein du CDR

Mounir MAHMALAT, Wassim MAKTABI- Depuis la fin de la guerre civile, les marchés publics relatifs aux infrastructures constituent un exemple frappant des modalités de partage du pouvoir – et du gâteau – au sein de la classe politique. En l’absence de ressources naturelles extractibles, ses membres ont trouvé dans les contrats pour la construction de ponts, d’autoroutes et de stations d’épuration (inutilisées) une source de rente lucrative à même de leur assurer une sorte de « butin de trêve » et d’assurer la perpétuation de leurs sphères d’influence respectives. Une manne d’autant plus lucrative qu’elle a été essentiellement financée par les donateurs et créanciers étrangers. Alors que la passation de marchés publics est censée être l’une des fonctions les plus encadrées et contrôlées d’un État, nous avions déjà montré, dans une étude publiée l’an dernier sur des contrats attribués par Conseil du développement et de la reconstruction (CDR), comment les entreprises dont les membres du conseil d’administration (CA) ou les PDG sont politiquement connectés ont obtenu des contrats qu’elles n’auraient pas remportés autrement ou s’avérant plus coûteux qu’ils ne devraient l’être, alimentant les soupçons de corruption ou pots-de-vin.
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