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Face à la crise de l’eau au Liban, retrouver le sens du collectif

Mortada ALAMINE-De tous les problèmes auxquels est confronté le Liban, l’imminence d’une crise hydraulique est sans doute le plus menaçant… et le plus évitable. Contrairement au carburant, à l’électricité et aux dollars, l’eau est abondante à l’intérieur des frontières du pays et se renouvelle grâce aux pluies et aux chutes de neige. Pourtant, les Libanais sont de plus en plus souvent confrontés à des robinets à sec en été, à la hausse des prix des camions qui remplissent leurs réservoirs sur les toits et à des maladies d’origine hydrique. Tous ces problèmes risquent de s’intensifier avec la hausse des températures et la dégradation de l’économie. Ils ne découlent cependant pas d’une pénurie en soi, mais plutôt d’un État qui a longtemps abdiqué la responsabilité de gérer ce secteur. En son absence, l’eau du Liban – et les Libanais eux-mêmes – sont les otages de fournisseurs privés qui s’enrichissent en saccageant un bien public.
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