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La rotation des portefeuilles ministériels ne garantit pas les réformes

Mounir MAHMALAT, Sami ZOUGHAIB- Les multiples crises que le Liban affronte simultanément exigent une action politique immédiate et décisive pour en atténuer les retombées sur la population. Or là où le bât blesse, c’est que le pays du Cèdre a toujours été caractérisé par la lenteur des réponses politiques aux défis du pays et la faiblesse de sa production législative, et ce bien avant la démission du gouvernement de Hassane Diab en août dernier. Le Liban a ainsi vu environ 80 lois adoptées par an de 1990 à 2009 contre une moyenne de 186 pour un ensemble de pays européens. Cette lenteur de la réponse législative aux mutations systémiques ou aux crises a d’ailleurs été pointée du doigt à de nombreuses reprises par certains observateurs, tels que la Banque mondiale par exemple, comme un facteur crucial de la difficulté du Liban à faire face à ses défis socio-économiques.
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