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Liban : les dangers de la privatisation des terrains publics

Mona KHECHEN-Depuis le déclenchement de la crise économique et financière au Liban, on ne compte plus les différents projets présentant la vente des actifs de l’État comme une panacée censée permettre de couvrir tout ou partie des pertes. Auprétexte de permettre à la banque centrale (BDL) de rembourser ses dettes aux banques commerciales, l’Association des banques du Liban a par exemple proposé la création d’un fonds d’allègement de la dette publique comprenant des actifs appartenant à l’État, auquel les banques commerciales auraient un accès préférentiel. L’ancien ministre de l’Environnement Mohammad Machnouk a, lui, évoqué la vente de 10 % des terrains publics aux déposants bancaires et la création d’un fonds souverain géré par un conseil national spécialisé. Alors que le gouvernement de l’ancien Premier ministre Hassane Diab avait cherché à créer une société de gestion des actifs publics pour détenir, restructurer et superviser les actifs publics, le plan approuvé par le cabinet de Nagib Mikati n’aborde pas spécifiquement cette question, soumise à des négociations ultérieures. Dans le même ordre d’idées, certains analystes ont suggéré la création d’un fonds de richesse nationale indépendant pour détenir et gérer les actifs publics dans l’intérêt de la société. Parmi les actifs envisagés figure le domaine public foncier. Compte tenu de la faillite effective de l’État libanais et de la BDL, l’avenir des terrains publics et communaux est plus que jamais en question.
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