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Seuls 13,1 % des ménages ont accès à des dollars « frais », selon un sondage de l’AUB

Magaly ABBOUD avec service économique-Plus de la moitié de 931 ménages libanais résidents dont un membre travaille dans l’agriculture, le commerce de détail, la construction, l’éducation, l’industrie, la restauration et la santé, n’arrivent pas à joindre les deux bouts dans un Liban en crise depuis 2019. C’est sans doute l’une des conclusions-clés que l’on peut tirer d’un sondage réalisé sous la direction de l’Université américaine de Beyrouth (AUB) dont les résultats ont été publiés en fin de semaine dernière sous l’intitulé « Advancing Evidence-Based Policy in Crisis Management ». Le sondage, incluant une cinquantaine de questions ciblant les revenus des ménages, leurs dépenses ainsi que les mécanismes d’adaptation à la crise, a été réalisé lors des deux dernières semaines de mars. Les 7 secteurs concernés représentaient près de 40 % du PIB libanais en 2021, selon les auteurs du sondage qui se basent sur les chiffres officiels de l’Administration centrale de la statistique (ACS). Pour chaque secteur, entre 131 et 133 ménages ont été sondés, ce qui permet de comparer les résultats pour chaque caractéristique étudiée. L’AUB prévoit d’analyser les résultats du sondage « en profondeur » lors d’une seconde phase dont l’échéance n’a pas été précisée, le but étant de mesurer l’impact de la crise – et du manque d’initiatives des autorités pour la gérer – sur les conditions de vie des ménages libanais afin d’émettre des recommandations pour améliorer la situation.
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