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La financiarisation ou la démocratie ?

Hilda KAMMOUN- Plus de deux ans plus tard, et en dépit de l’essoufflement de la « thaoura » du 17 octobre 2019, son cri de ralliement (« Kellon Yaane Kellon ») continue de résonner dans les esprits de nombreux Libanais qui, faute de se mobiliser dans la rue, restent convaincus que le changement passera nécessairement par la sortie d’un système politique verrouillé par le clientélisme et l’instrumentalisation des identités confessionnelles au profit d’un petit nombre. Certains d’entre eux ont aussi pris conscience qu’outre la crise bancaire et monétaire qui a plongé le pays dans l’abîme, le mal à l’origine de leur misère social était plus ancien et profond, et résidait notamment dans l’absence d’une véritable économie productive. Or, en réalité, ces deux dimensions sont plus liées qu’on peut le penser au premier abord et tiennent en grande partie à l’extrême financiarisation de l’économie libanaise.
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