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La reconstruction du port de Beyrouth : un chantier crucial laissé à l’abandon

Philippe HAGE BOUTROS- Le 4 août 2020, peu après 18h, le port de Beyrouth ainsi qu’une majorité des quartiers situés dans un rayon de 10 kilomètres se faisaient souffler par une double explosion émanant du hangar n° 12 qui avait pris feu quelques minutes plus tôt. Plus de 218 personnes perdaient alors la vie dans une capitale défigurée par l’impact et déjà torturée par la crise dans laquelle le pays se noie depuis quasiment deux ans.Un an plus tard, marquée par l’immobilisme coupable de la classe politique, la zone portuaire de la capitale ressemble toujours à une plaie béante. Seul le terminal conteneurs, relativement épargné par la déflagration, continue bon an, mal an de fonctionner. Tout autour, la réhabilitation des bâtiments et des infrastructures, totalement ou partiellement endommagés par le souffle de la seconde et plus puissante des déflagrations, avance à un rythme d’escargot dans une atmosphère pesante.
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