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Quelle vocation pour le nouveau port de Beyrouth

Mona TARAZI- Selon une responsable à la Banque mondiale, la condition préalable indispensable pour la renaissance du port de Beyrouth consisterait à mettre en place un cadre institutionnel solide, moderne, transparent et efficace pour le secteur portuaire. Je doute toutefois que ce soit possible sous l’autorité des cinq ministères qui régissent le port existant, et en l’absence de toute gestion sérieuse et effective du secteur.Il est vrai que notre objectif consiste à améliorer la performance du port et sa compétitivité ; cependant, sommes-nous prêts à le faire ? Je propose d’aller de l’avant et de privilégier la piste politique comme ligne de départ, étant donné que la politique de la région est en perpétuel changement. Cependant, la question posée reste : sous quelle égide politique concevoir le port ? Est-ce celle d’un port centralisé, ou décentralisé ? Le port serait-t-il sous la tutelle de l’État libanais uniquement ? Y a-t-il une intention cachée de transformer le port reconstruit en plateforme réelle et non virtuelle servant la contrebande, pour se soustraire au paiement des droits de douane et des impôts, et profiter ainsi à l’économie parallèle ? Serait-il une alternative à la contrebande, ou fera-t-il partie des réseaux portuaires de l’économie mondiale et de la mondialisation ?
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