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Pourquoi les crises bancaires libanaise et américaine n’ont presque rien en commun

Philippe HAGE BOUTROS-En plus des turbulences provoquées sur de nombreuses places boursières dans le monde, la faillite de plusieurs banques américaines, il y a près de deux semaines – dont la Silicon Valley Bank (SVB), 16e plus importante du pays –, a aussi eu pour incidence de renvoyer les Libanais à leur propre crise financière.Depuis, une question revient parmi les déposants du côté de Beyrouth : pourquoi les clients des banques américaines ont-ils obtenu des mesures garantissant l’intégralité de leurs dépôts en moins d’une semaine, tandis que ceux des banques libanaises assistent depuis trois ans et demi au dépeçage de leurs économies sans que l’État libanais ne les défende ?
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