Press Today

Relevons le défi de récupérer les fonds publics pillés

Habib ZOGHBI-Afin que la nouvelle génération ne considère pas que le pillage des fonds publics au Liban est la norme et que les corrompus échappent toujours aux poursuites, afin que nous commencions à mettre terme à l’appauvrissement du peuple ; afin que le slogan de la révolution ayant pour but de récupérer les fonds pillés ne demeure pas un slogan, il est de notre devoir de mener cette dure bataille parce que notre pays et notre peuple en ont grand besoin. Il se peut même que cette bataille soit le meilleur moyen de nous libérer d’une grande partie de la classe politique existante. La justice libanaise dans son état actuel et les poursuites judiciaires entamées jusqu’à présent ne permettront pas d’arriver à un résultat quelconque dans ce sens et jouent même parfois dans le sens du blocage de certaines inculpations.La communauté internationale, elle, semble aussi avoir conclu que la révolution du 17 octobre et les pressions populaires sur la classe politique n’aboutiront pas et que la pression visant à geler et à confisquer l’argent mal acquis, ainsi que l’interdiction d’accès à certains pays et les poursuites judiciaires auront de meilleures chances d’aboutir car elles seront plus à même de discréditer publiquement les dirigeants libanais et de les convaincre de se retirer pour ne pas risquer l’incarcération. Je me demande même si ce ne sont pas les chancelleries étrangères qui financent les programmes réguliers anticorruption sur le petit écran pour sensibiliser la population à la véritable dimension de ce problème et qui ont lancé ce que j’appelle des « bombes » impressionnantes sur la corruption mises en gros plan dans ces programmes de matraquage anticorruption sur plusieurs écrans.
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