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Ce secteur éducatif qui faisait autrefois la fierté des Libanais

Anne-Marie El-HAGE- C’est l’histoire d’une descente aux enfers amorcée il y a une bonne décennie. Bien avant l’effondrement de la livre libanaise face au dollar et la pandémie de Covid-19. C’est à partir de 2007 qu’a débuté la baisse inexorable des performances des élèves du Liban aux épreuves internationales de maths, sciences et lecture. Au point de se retrouver aujourd’hui en queue de peloton. Alors forcément, la crise actuelle politique, sanitaire, économique et financière ne peut que terrasser encore plus un secteur éducatif à bout de souffle, sans vision, sans normes, sans responsabilisation, sans souci de l’élève, gangrené par la corruption, le clientélisme, les interventions politiques. Un secteur dont nombre d’experts assurent qu’il ne peut être réformé ni même redressé par le pouvoir politique responsable de son effondrement. « L’éducation est à l’image du pays, paralysée par les clans, la corruption et le clientélisme politique. Impossible, en l’absence d’un État assumant ses responsabilités, d’espérer changer les choses, ou même d’attendre la moindre amélioration », estime Maha Cheaïb, présidente du Center for Lebanese Studies, institut de recherche à but non lucratif, rattaché à l’Université libano-américaine (LAU).
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